• L'ESPOIR

    Un rayon de soleil                                          
    Un mot de réconfort,
    Un bonheur sans pareil
    Qui rend le coeur plus fort.

    C'est l'oiseau du printemps,
    L'arc en ciel radieux,
    Alliance en tout temps
    Qui traverse les cieux.

    C'est le pardon reçu
    La justice trouvée
    La grâce d'être élu
    Celle d'être épargné.

    L'espoir est fait de joie
    Exultation du coeur,
    Reconnaissance, émoi,
    Amour de Dieu sans peur.

    C'est trouver l'ami vrai                                        
    Qui comprend et rassure,

    Chercher l'humilité

     

    Oublier les blessures.

    C'est chercher l'Eternel
    Et pratiquer ses lois,
    Se tourner vers le ciel,


    L'espérance et la foi.


    Cet espoir nous rend libres,
    Transformés et joyeux,
    Il donne goût de vivre,

    Illumine les yeux.


                                                                            Jeanine Cros, mars 2013

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  •                        La philadelphia et l’ubuntu 

     

    La philadelphia , terme grec traduit par l’amour fraternel, est un concept biblique qui n’est pas sans ressemblance avec un concept africain, l’ubuntu, dont il se distingue néanmoins. 

    L’ubuntu : 

    Il s’agit d’un concept philosophico-religieux d’Afrique du Sud, propre à la culture des peuples bantous émigrés vers 1300 et véhiculé par les langues zoulou et xhosa.

    Le terme bantou signifie «  les hommes ». 

    Ce concept est défini par la formule zoulou suivante :

    « Umuntu ngumuntu ngabuntu », ce qui peut être traduit ainsi : une personne est une personne à travers les autres personnes, ou encore : on ne peut être une personne qu’à travers les autres. 

    L’ubuntu se comprend au sens large comme un sentiment d’appartenance à la communauté des hommes, d’unicité de la nature humaine, le tout dans une perspective de coopération, de partage et de solidarité.

    C’est cette notion d’appartenance au groupe, d’interdépendance dans la communauté des humains qui fonde l’ubuntu, dans un esprit de respect, de compassion et d’empathie.

    Ce principe est si prégnant, si ancré dans la culture zoulou, qu’il permit à Nelson Mandela, lorsque le président Frederik De Clerk abolit l’apartheid en février 1991, d’éviter des actes de vengeance et de violences prévisibles, en appelant ses frères de couleur à s’y référer et à s’y conformer. A cet effet, il mit en place la commission « Vérité et Réconciliation » en 1995.

    C’est ainsi que l’Afrique du Sud échappa à la guerre civile. 

    C’est à ce même principe de solidarité que fit appel Bill Clinton dans nombre de ses conférences sur la mondialisation :

    - En septembre 2006, il disait ceci ; « society is important because of ubuntu ».La société est importante à cause de l’ubuntu !

    En d’autres termes, c’est l’ubuntu qui fonde la société ! 

    L’enracinement religieux de l’ubuntu : 

    http://www.lesbantous.fr/index.php 

           Comme chez tous les autres peuples du monde, on rencontre des idées de croyances liées à l’être humain, à la nature, et aux relations que celui-ci entretient avec la nature. Si l’on considère que l’humain croit la plupart du temps en l’existence d’un être supérieur, qu’il symbolise à sa manière, chez le bantou originel, cette symbolisation a pour support l’idéologie animiste.

    LA RELIGION 

     On distingue chez les bantous, deux types de sociétés animistes : Les sociétés animistes monothéistes qui considèrent qu’il n’y a qu’une âme unique qui habite les objets et croient en un dieu créateur unique. Et Les sociétés animistes polythéistes qui croient qu’il y a une âme dans chaque objet et croient en plusieurs dieux. 

    L’ubuntu, un concept religieux inscrit dans la culture : 

    Si à l’origine l’ubuntu découle d’une conception religieuse, il s’inscrit avec le temps dans la culture des peuples africains qui s’en revendiquent. Son principe d’appartenance à la communauté des hommes, qui participe de la pensée animiste selon laquelle tout objet de la nature est doté d’une âme, s’inscrit dans la pratique comme un élément culturel de première importance. C’est ainsi que comme le terme bantou le signifie, l’Homme est perçu comme étant un élément central de la création et donc de la nature.

    On serait donc tenté de voir dans l’ubuntu une forme d’humanisme à consonance religieuse fondée sur l’idée d’une commune origine des hommes. 

    La philadelphia : 

    L’ubuntu ressemble par nombre de ses aspects à la philadelphia. L’importance qu’il accorde aux notions de solidarité, de partage, de respect de l’autre ne nous laisse pas insensibles.

    Comme nous l’avons vu, l’ubuntu est fondé sur l’appartenance à une même espèce, à une même famille , celle des hommes. 

    Or, précisément, la philadelphia s’en distingue radicalement par ses fondements et par les ressorts qui la mobilisent.

    Alors que l’ubuntu puise ses ressources dans le terreau de l’humain, la philadelphia plonge ses racines dans le terrain sacré de l’amour divin. Le premier se nourrit de ce qui est terrestre, passager, fragile et charnel, la seconde s’alimente à une source céleste, spirituelle et éternelle.

    La philadelphia ou l’amour fraternel, désigne littéralement le sentiment de bienveillance, d’amitié , de gentillesse que doivent  manifester les enfants de Dieu.

    Or, ce qui caractérise cette fraternité, c’est qu’elle ne découle pas des liens de la famille humaine mais de l’ordre surnaturel de la filiation divine établie en Christ et par Christ, filiation spirituelle qui introduit le croyant dans la famille des enfants de Dieu.

    Cet amour fraternel, qui se nourrit de l’amour divin, de l’agapè, trouve là une source inépuisable à sa croissance et à son développement. 

    Par ailleurs, le principe de l’ubuntu, selon lequel « on ne peut être une personne qu’à travers les autres » se démarque radicalement de la pensée biblique selon laquelle «  on est une personne parce que Dieu nous a créés comme tels et parce qu’Il nous aime comme personne unique ».

    L’ubuntu peut donc être conçu comme une forme d’existentialisme fondé sur l’existence de l’autre sans lequel l’homme, en tant que personne, n’est point. 

    Dès lors, l’ubuntu, qui à bien des égards s’apparente à la philadelphia et nous le rend sympathique, ne peut nous apparaître que comme une imitation humaine d'un des effets extraordinaire de l'oeuvre divine .

    Toutefois, ne faudrait-il pas y voir, dans la générosité qu’il véhicule, un des effets mystérieux de la grâce de Dieu ?

     

                                                                                            Jean-Marc Ausset, mars 2013

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  •                           A propos de l’amour-agapè

     

    Le mot grec agapè, traduit généralement par charité, désigne l’amour divin. Il est d’une richesse insoupçonnée car infinie, à la mesure de Celui qui en est la source, Dieu lui-même.

    L’apôtre Jean, sous l’inspiration du Saint-Esprit, exprime cette réalité dans 1 Jean 4 v 8 en ces termes : « Dieu est amour. »

     

    On comprend donc pourquoi les traducteurs de la Bible de l’hébreux en grec, eurent un choix difficile à faire pour traduire les termes hébreux – ahabah et hésèd – qui désignaient l’amour.

    - ahabah embrasse toutes les formes d’amour dont le champ d’application est précisé par le contexte.

    - hésèd , davantage connu est une notion plus complexe dont les fondements reposent sur l’idée de fidélité, d’attachement, de miséricorde et de tendresse.

     

    Les traducteurs, et notamment ceux de la version d’Alexandrie appelée la Septante, réalisée en 270 avant Jésus-Christ à la demande de Ptolémée II, eurent à choisir entre trois termes grecs, pour exprimer la richesse de sens des termes hébreux : éros, philia et agapè.

     

    - Eros, du nom grec du dieu amour, Cupidon chez lez Romains, exprime le désir et l’attachement à tout ce qui touche les sens, y compris le sens esthétique comme la beauté.

    C’est aussi l’amour-passion qui génère un brûlant désir : passion patriotique, amour de l’argent, passion sexuelle.

    Cet amour peut être légitime mais il peut aussi se dégrader.

    Souvent traduit dans la Bible par le verbe «  connaître » lorsqu’il exprime une relation intime entre un homme et une femme. 

    - Philia est l’amour humain souvent traduit par amitié, amour nécessaire à la vie, mais insuffisant pour assurer une durabilité car il est fluctuant, souvent égocentrique, sélectif, spontané donc imprévisible car porté par l’émotion.

    On le retrouve une cinquantaine de fois dans le Nouveau Testament. 

    - Agapè est l’amour du prochain que l’on pourrait rapprocher de l’idée d’altruisme.

    Il se caractérise par son affection, sa tendresse, sa sympathie envers le prochain, autrement dit, par sa faculté à ressentir les émotions d’autrui, de se mettre à sa place.

     

    Martin Luther King, dans son discours « Aimer vos ennemis », disait ceci :

    « Agapè est plus qu’éros et plus que philia ; dans l’agapè, il y a une bonne volonté pour tous les hommes, compréhensive, créatrice, rédemptrice. C’est un amour qui n’attend rien en retour. »

    C’est sans doute pour cette raison que le philosophe, théologien et prêtre orthodoxe, Jean-Yves Leloup, qualifie l’agapè : d’amour-amour, à comparer avec éros, amour physique, et philia, amour humain.

    Pour lui, cet amour-amour, c’est l’amour christique.

    Il aura cette parole : « ce n’est pas exactement moi qui t’aime, c’est l’amour qui t’aime à travers moi. » 

    On comprend mieux pourquoi les traducteurs choisirent le terme agapè pour désigner la hésèd de l’Ancien Testament, la miséricorde de Dieu, en raison de sa dimension universelle et riche en grâce.

    A n’en pas douter, c’est bien le Saint-Esprit qui a présidé au choix de ce terme, repris environ 300 fois dans le Nouveau Testament pour décrire l’amour divin.

    Les traductions latines utilisent le terme « caritas » qui a donné, en français le mot « charité ».

    La charité exprime l’amour gratuit que l’on porte à son prochain, un prochain qui vous est cher, selon le sens premier du terme latin.

     

     

                                                                                              Jean-Marc Ausset , mars 2013

                                       

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