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Tempête apaisée
Se peut-il qu'au delà de ce nuage noir
Que le vent de l'épreuve a tissé sur mon ciel
Le Fils du Tout-Puissant en qui seul j'ai espoir
Ait pu m'abandonner, repoussant mes appels ?
Dans mon coeur, l'ouragan semble avoir balayé
Toutes mes certitudes, tous mes points de repère.
Comme le bateau fou sur la mer déchaînée
Mon âme est ballotée par les vents de la terre.
Mistral du désespoir, tramontane du doûte
Ont soulevé en moi des vagues d'amertume
Dont les embruns opaques ont obscurci ma route
Tandis que, déchiré, je roule dans l'écume.
L'angoisse me saisit, montant comme une houle.
Un abîme de craintes s'ouvre devant mes pas.
Seigneur, ne vois-tu pas qu'en cet instant je coule ?
Où donc es-tu allé, pourquoi n'es-tu pas là ?
Je suis là près de toi, regarde à tes côtés !
Sans cesse mon regard sur toi reste posé.
Aveuglé par tes larmes, tu ne pouvais me voir
Mais j'étais bien présent au fond de ta nuit noire.
Mon enfant, ne crains rien, mets ta main dans la mienne.
Si ton fardeau est lourd, laisse-moi m'en charger.
Tout participe au bien de celui que Dieu aime.
Ce que Dieu veut pour toi : que sa grâce soit tienne.
Jean-Marc Ausset 1986
Tags : ton, bien, regard, ame, tes
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